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IMPOSTEUR 
Première configuration
Vues de 3/4 et dos,  exposition “Phenomena”, Kortrijk
Grès céramique /émaillé, cuissons variables
système interne en céramique et tiges filtées 
210 x 45 x 32 cm
2024 







Poursuivre sa chimère









Poursuivre sa chimère est une proposition qui interroge la ruine dans une géologie instable, spéculative. Le fond de l’air est lourd ; Formuler l’hypothèse d’un espace autre, construit pièce par pièce, me permet de penser l’objet-ruine dans un double mouvement qui enveloppe la question des fondations dans le même temps que celle de l’effondrement. Les formes empruntés sont ainsi reformulés dans de nouvelles constructions, d’où s’entrevoient des figures animées, transpirantes.



Corpus de sculptures 2020-2022



 

Dessins, 2021


Devouring Lines


Vues d’eposition 


photo : Noé Znidarsic


Devouring Lines 





exposition SUGARING, à la Mercerie, Bruxelles
photos @Nikolaj Jessen


photos : @Théo Desmaizières




Devouring Lines sont des ensembles de sculptures se greffant dans les espaces dans lesquels elles sont présentées, viennent tracer des lignes, qui du sol au plafond, élaborent une filature éreintante: Manger ou être mangé.

Ces bas reliefs en céramique s’apparentent à des scènes de dévoration. Manger l’autre, le digérer, et finalement peut-être l’incorporer.

Il y a confusion dès lors qu’on essaie de distinguer celui qui dévore de celui qui porte la peau de l’autre, qui pourrait l’enfiler comme un déguisement. Entre ornements et organismes, ces sculptures anthropomorphes cherchent une syntaxe visuelle déroulant ce jeu de métamorphoses.
C’est alors que ces passages et invraisemblances façonnent cette figure archaïque mais familière de l’homme à la peau de louve.




groupshow at @MEDUSA, 
photos @TimEvers





Le soleil se lève à 6h30

Corpus de dessins 





        La composition d’alternative1 (2019) fait état de cette idée de ruine comme phénomène agent. On croit y distinguer une façade, mais aussi des jeux de profondeurs qui semblent troubler la représentation, oscillant entre espace intérieur et extérieur. Ce dessin et la série qu’il intègre prennent corps à partir des ruines habitées de la Havane. Elles sont des entités brûlantes, où le bâti devient théâtre de la discorde entre des enjeux patrimoniaux et les usages des habitants.
Ces derniers occupent un stade intermédiaire dans le processus de mise en ruine, un interstice dans lequel l’architecture est maintenue sans réellement être réparée. Cette forme de résistance discrète s’active par des gestes quotidiens, que j’aime nommer des greffes architecturales, qui démystifient notre rapport classique à la ruine, dès lors qu’elle devient usage et non plus objet contemplatif.
        C’est précisément sur cette même verticalité architecturale que se superposent des mouvements contraires de réparation et de désagrégation. Le dessin n’omet pas de rendre ces glissements à la surface du papier, et poursuit ces gestes et ce jusqu’à un stade où le bâti est difficilement lisible, voir hors-sol. 
 











@barbaraleclercq